Groupes I° et II° Notre-Dame des Dombes
C'était une journée courte et froide, grise et sombre, une journée dont seule la Dombes a le secret. Car c'est bien en Dombes, dans le petit village de Saint Jean-Marie Vianney, que les louveteaux, louvettes, guides et scouts des groupes I° et II° Notre-Dame des Dombes se sont retrouvés dès midi. Rien de très exceptionnel, pourtant, dans cette après-midi qui ne fut qu'une longue succession de répétitions de sketches et de chants. Des scouts qui s'amusent, diront simplement les moins bons observateurs. Mais cependant, en y regardant de plus près, quelques détails nous interpellent. Est-ce cette saveur pécoce de Noël, flottant dans les coeurs gais et rieurs de ces jeunes qui semblent ne pas s'en apercevoir ? Est-ce cet impressionant désir de perfection, cette recherche inconditionelle du beau, qu'ils manifestent durant toute l'après-midi dans leurs répétitons ? Peut-être ne le saura-t-on jamais. Quoi qu'il en soit, quelque chose d'inhabituel se prépare.
Et cela n'a pas manqué : les parents débarquent plus tard, au début de la soirée, et Ars se fait une fois encore le théâtre d'un immense défilé de cathomobiles dont les occupants ont tôt fait de se rendre à l'abri du pèlerin.
S'ensuit un dîner-buffet convivial, festif et riche d'une joie si particulière mais si savoureuse, celle de se retrouver ensemble : en un mot, un dîner scout, tout simplement. Il est à noter que, pour une fois, les louveteaux ont même laissé quelques miettes après leur traditionelle ruée omnivore vers les plateaux de chips garnis à l'envi.
Puis la salle vidéo, aimablement mise à notre disposition par la paroisse d'Ars, s'est empressée d'accueillir parents et scouts pour une veillée de Noël fortement inspirée de celles que nous vivons au fond des bois, exception faite du feu de camp qui a, pour une raison que nous ne nous expliquons pas, oublié de se rendre à notre invitation (c'est lamentable, on va se plaindre ! si on ne peut plus faire de feu au milieu des estrades, dans les salles paroissiales, où va-t-on...).
Saint Nicolas s'est vu donc affublé de toutes sortes d'histoires (dont certaines étaient peut-être vraies, qui sait ?) qui se sont révélées être un prétexte pour voyager aux quatre coins du monde. Ainsi se sont succédés sur la scène, exceptionellement introduits par l'hermine et le guépard, des dragons de Chine, des contes d'Alphonse Daudet, ... Le tout bercé de chants scouts, magistralement interprétés par des chefs virtusoses, et rythmés par des éclats de rire nombreux, saluant ponctuellement l'humour scout très récurrent dans la veillée, ou encore les déboires de quelques parents choisis pour égayer l'entracte par un jeu des plus cocaces.
Le bilan de la soirée ne s'écrit pas, puisqu'il ne se mesure pas non plus. Seuls, les yeux de chacun et chacune d'entre nous sauront fidèlement retranscrire la splendeur des quelques étoiles qui ont, ce soir-là, brillé dans nos coeurs. Une soirée digne de rester dans les annales du district, qu'a clôturé notre prière profonde et recuillie...
"Que ma Joie demeure", pouvons-nous désormais dire, comme Jean Valbert en son temps dans ses Signes de Piste...
crédits photo : MM. de Cahouët et Sugy